dimanche 8 janvier 2017

La Maison de l'honnêteté


Graeme Mitchell


Un po' di tempo fa Nancy era senza compagnia
all'ultimo spettacolo con la sua bigiotteria.

Nel palazzo di giustizia suo padre era innocente
nel palazzo del mistero non c'era proprio niente
non c'era quasi niente.

Un po' di tempo fa eravamo distratti
lei portava calze verdi dormiva con tutti.

Ma cosa fai domani non lo chiese mai a nessuno
s'innamorò di tutti noi non proprio di qualcuno
non proprio di qualcuno.

E un po' di tempo fa col telefono rotto
cercò dal terzo piano la sua serenità.

Dicevamo che era libera e nessuno era sincero
non l'avremmo corteggiata mai nel palazzo del mistero
nel palazzo del ministero.

E dove mandi i tuoi pensieri adesso trovi Nancy a fermarli
molti hanno usato il suo corpo molti hanno pettinato i suoi capelli.

E nel vuoto della notte quando hai freddo e sei perduto
È ancora Nancy che ti dice - Amore sono contenta che sei venuto.

Sono contenta che sei venuto.

Ce texte est la version italienne de Seem so Long Ago, Nancy, de Leonard Cohen, dans l'adaptation qu'en avait faite le grand Fabrizio de Andrè. 


Et voici, une interprétation de l'originale par son auteur. Ces sympathiques gestionnaires du site d'hébergement de vidéos de la maison Gougueule ayant bloqué celle mise ici hier, en voici une, autorisée, en image fixe de la pochette de l'album Songs From a Room. (quand je pense que le moindre crétin interprétant dans sa cuisine cette chanson et en postant la vidéo est considéré comme respectant les droits d'auteurs, j'ai comme des envies de meurtre…)




Comme il n'existe aucune raison de se priver du texte dans sa version anglaise, je le mets ici. 
It seems so long ago,
Nancy was alone,
looking at the Late Late show
through a semi-precious stone.
In the House of Honesty
her father was on trial,
in the House of Mystery
there was no one at all,
there was no one at all.
It seems so long ago,
none of us were strong ;
Nancy wore green stockings
and she slept with everyone.
She never said she'd wait for us
although she was alone,
I think she fell in love for us
in nineteen sixty one,
in nineteen sixty one.
It seems so long ago,
Nancy was alone,
a forty five beside her head,
an open telephone.
We told her she was beautiful,
we told her she was free
but none of us would meet her
in the House of Mystery,
the House of Mystery.
And now you look around you,
see her everywhere,
many use her body,
many comb her hair.
In the hollow of the night
when you are cold and numb
you hear her talking freely then,
she's happy that you've come,
she's happy that you've come.
Et puis, enfin, hommage au site de Patrice Clos, sa traduction française par Jean Guiloineau.
Cela semble si loin,
Nancy était seule.
Elle regardait le tout dernier programme
à travers une pierre semi-précieuse.
Dans la Maison de l'Honnêteté,
on jugeait son père.
Dans la Maison du Mystère,
il n'y avait personne.
Il n'y avait personne.


Cela semble si loin,

aucun de nous n'était bien costaud.

Nancy portait des bas verts

et couchait avec tout le monde.
Elle n'a jamais dit qu'elle nous attendait bien qu'elle fût seule.
Je pense qu'elle tomba amoureuse de nous

en mille neuf cent soixante et un.

Mille neuf cent soixante et un.
Cela semble si loin,
Nancy était seule.

Un quarante-cinq à côté d'elle

et un téléphone silencieux.

Nous lui avons dit qu'elle était belle.

Nous lui avons dit qu'elle était libre.

Mais aucun de nous ne la rencontrerait

dans la Maison du Mystère.

La Maison du Mystère.

Et aujourd'hui, tu regardes autour de toi.
Tu la vois partout.
Beaucoup se servent de son corps.
Beaucoup peignent ses cheveux.
Et au plus profond de la nuit,
dans le froid et l'engourdissement,
tu l'entends parler librement.
Elle est heureuse que tu sois venu.

Elle est heureuse que tu sois venu.

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